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Pépinière en Dordogne, agrumes & exotiques

  • Pépinière en Dordogne, agrumes et exotiques

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Cerise de Cayenne, Pitanga, cerise créole, cerise à côtes, Roussaille, cerise carrée de Tahiti… Ces multiples appellations (et il en existe encore bien davantage dans d’autres langues), désignent, souvent localement, le fruit d’un arbuste de la famille des myrtacées : Eugenia uniflora.

Cet arbuste est originaire des forêts-galeries tropicales et subtropicales d’Amérique latine (Argentine, Paraguay, Uruguay, Brésil, Guyane, Surinam). Souvent cultivé dans les jardins, il a été introduit au XIXème siècle aux Antilles et à la Réunion, où il s’est naturalisé jusqu’à devenir une plante envahissante. En milieu tropical, les fruits arrivent à maturité en novembre-décembre.

Evidemment, avec de telles origines, il craint le gel (perte des feuilles et dommages aux branches à  -2°C, mort de l’arbre à -4°C) et doit donc être cultivé sous abri en Aquitaine, les jeunes sujets en pot étant plus fragiles que des adultes en pleine terre. Alors que dans son milieu naturel (température minimale 10 à 15°C)  le feuillage est persistant, en serre tempérée (température minimale 3 à 5°C) les feuilles tombent brièvement au printemps, pour laisser immédiatement la place aux fleurs et à de nouvelles feuilles. Ce qui n’empêche pas les arbustes cultivés sous abri en Aquitaine d’atteindre rapidement le sommet des serres et de porter plusieurs kg de fruits/an.

A la mi-mars de somptueuses teintes rougeoyantes


En serre tempérée, le feuillage du cerisier de Cayenne prend à la mi-mars de somptueuses teintes rougeoyantes avant de tomber, immédiatement remplacé par une multitude de petites fleurs blanches.

En serre, la fructification principale se produit en mai-juin, généralement suivie de quelques remontées. La production totale d’un arbuste adulte, dans ces conditions, varie de 2 à 5 kg/an en pleine terre (1 à 3kg/an pour une plante maintenue en conteneur de 30L).

La cerise de Cayenne ne manque pas d’attraits ; toutefois sa grande fragilité, rendant sa commercialisation impossible, l’a réduite à une diffusion localisée dans ses zones d’origine.

Le goût épicé et légèrement acidulé de ce fruit juteux, contenant 1, 2 ou parfois jusqu’à 4 noyaux, est très agréable. Les rouges sont excellentes aussi bien en confiture qu’à déguster sous l’arbre ; les noires, plus grosses, acides et musquées, donnent les confitures les plus parfumées.


Récolte de cerises de Cayenne rouges et noires, début juin 2020

Le principal inconvénient de ce fruit réside dans sa grande fragilité au ramassage, au transport et à la conservation. En effet la peau de la cerise de Cayenne est tellement fine qu’un fruit chutant de quelques cm s’écrase… or les cerises tombent dès qu’elles sont mûres ! Une fois ramassées, elles continuent à s’écraser pendant le transport, ce qui limite leur diffusion aux circuits ultra courts, marchés locaux.

C’est donc un véritable privilège que de disposer d’un ou plusieurs arbres à la maison !

Hormis sa sensibilité au froid, le cerisier de Cayenne est une plante peu exigeante et de culture facile. Une serre hors gel, une véranda lumineuse lui conviendront parfaitement. En pleine terre il se développera assez rapidement et supportera très bien quelques coups de sécateur pour se maintenir dans les limites souhaitées. En pot, le développement et la fructification seront bien sûr moins importants. Le cerisier de Cayenne  s’adapte à différents types de sols, à condition qu’ils soient suffisamment drainants, et n’est pas très gourmand en nutriments. En pot, il devra être arrosé très régulièrement.

Le cerisier de Cayenne n’est pas ou très peu attaqué par les parasites et maladies, ce qui est appréciable.

Sous serre en Aquitaine, l’arbuste est plutôt décoratif avec son feuillage fin qui flamboie en fin d’hiver, puis tombe au printemps, poussé par les boutons floraux. Les petites fleurs blanches s’épanouissent alors très vite, début avril, en même temps que sortent de nouvelles feuilles, puis apparaissent les fruits verts, en forme de lampion. A la fin de la croissance des fruits, début juin, le mûrissement les fait passer par tous les tons du jaune au rouge clair – ou rouge foncé, presque noir – suivant la variété.

Pendant toute la période de grossissement des fruits, il faudra veiller à maintenir une humidité constante par de fréquents arrosages.

Une fois à maturité, les cerises de Cayenne doivent être récoltées très délicatement, juste avant qu’elles ne tombent et s’écrasent. Elles se méritent !

*Confiture de cerises de Cayenne :

Le noyau n’étant pas consommable, les fruits doivent être dénoyautés. Il est alors important d’avoir les mains très propres, tant on va se les laver dans le jus et la pulpe écrasée… Mais pas d’inquiétude, cette espèce de bouillie informe est pleine de pectine, qui va faire prendre l’ensemble. Pour 1 kg de cerises dénoyautées rouges ou noires, ajouter 800g de sucre. Il est possible (mais pas indispensable) de rehausser l’acidité avec le jus d’un citron ; dans ce cas ajouter 50 à 100g de sucre. Mettre le tout dans une bassine en cuivre, couvrir et laisser macérer une nuit. Le lendemain, chauffer à feu doux pendant une quinzaine de minutes. Vérifier la prise, comme classiquement avec toutes les confitures. Attention à ne pas trop cuire les fruits, sous peine de perdre une partie des arômes, et de concentrer le sucre.

D’autres recettes intéressantes sur le blog du Lugar de Olhar Feliz, au Portugal :

https://olharfeliz.typepad.com/cuisine/pitanga_cerise_de_cayenne/

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